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«La famille ne fait plus rêver»
Nucléaire, nombreuse, traditionnelle, recomposée, monoparentale, plurielle… La famille se décline aujourd’hui sous plein de formes. Est-elle encore un enjeu politique? Fonder une famille reste-t-il un projet désiré et désirable ? Pour Madeleine Guyot, directrice de la Ligue des familles, et Laura Merla, professeure à l’UC Louvain et membre du Centre interdisciplinaire de recherche sur les familles et les sexualités (Cirfase), l’émancipation des femmes et les contraintes économiques ont changé la donne.
Des parents au bout du rouleau
Épuisement profond, distanciation émotionnelle avec ses enfants, perte de plaisir par rapport au fait d’être parent. Voici quelques-uns des signaux indiquant que vous êtes peut-être en burn-out parental. Un phénomène dont on commence à peine à prendre la mesure.
Quand la famille nucléaire vient en renfort
Aider une personne hospitalisée pendant dix mois à la suite d’un AVC. Garder de jeunes enfants qui n’ont pas de place en crèche, ou du moins pas tous les jours de la semaine… Qui fait cela? Qui complète, ou compense, les offres de soins prévues par les pouvoirs publics? Souvent: les parents, les grands-parents. Surtout: des femmes.
Familles nombreuses, une espèce en voie de disparition?
Un ménage à trois enfants, et plus. C’est la règle pour être qualifié de «famille nombreuse» en Belgique. Dans un contexte de baisse générale de la natalité et de fécondité, nous faisons le portrait socio-économique de ces familles à grandes fratries qui rencontrent plusieurs difficultés, dont une majeure: la difficulté de se loger.
Parents d’instants, par instinct
Environ 4.000 mineurs sont placés en famille d’accueil en Belgique francophone. C’est beaucoup, mais c’est trop peu: il manque toujours de places et trop de (très) jeunes enfants finissent placés en institutions. Pour élargir l’offre, un statut de familles d’accueil professionnelles pourrait bientôt voir le jour. Rencontre avec deux familles d’accueil, où les liens du cœur se substituent aux liens du sang.
Les invisibles des invisibles
Le Collectif Entre2eux, composé d’étudiantes et étudiants en Master à l’IHECS, est allé, pendant plusieurs semaines, à la rencontre de femmes qui venaient rendre visite à un proche en prison. Leurs récits sont individuels, mais on y retrouve des points communs, des similitudes. Ensemble, ces voix forment un récit collectif. L’ensemble est anonyme, une condition indispensable à la libération de la parole.
Filiation comme filière
D’un côté, John-Alexander Bogaerts qui, entre cercle d’affaires, école de codage et un hebdo controversé, a décidé de régler ses pas sur ceux de son père; de l’autre, Bernard Mulliez, documentariste, dont la famille, très discrète, possède de nombreuses enseignes prospères comme Auchan, Decathlon, Kiabi. Ce dernier a préféré tirer un trait sur cette rente assurée en interrogeant par l’art ce capitalisme à outrance. Alter Échos les a interrogés sur leur rapport à l’héritage.
Et si nous ne transmettions plus rien?
Des testaments vides. Comment l’absence de transmission influencerait-elle nos vies, notre société? Une approche philosophique de l’héritage à laquelle Axel Gosseries et Marie Bastin répondent. L’un est chercheur FNRS et professeur à l’UCLouvain, l’autre est doctorante en philosophie. Ensemble, ils gèrent le projet «Fair Inheritance» à l’UCLouvain (Chaire Hoover). Ce projet encourage les recherches consacrées aux questions de justice soulevées par l’héritage et sa taxation.
Prisons : le téléphone sonne
Depuis le mois de juillet, la ligne téléphonique Info’Prison recueille les témoignages de détenus et de leurs proches. Un espace de liberté alors que les établissements pénitentiaires se déconfinent avec peine.