Qu’est-ce qui pousse des personnes à habiter ensemble? Si la nécessité économique est un facteur de choix, échapper à la solitude et partager davantage qu’un logement et un loyer motivent certaines de ces colocations. Immersion en images.

Louer son bien immobilier à un prix réduit pour aider un ménage dans le besoin à accéder au logement, avec la garantie d’un accompagnement social à la clé; c’est la formule proposée par Devenir Propriétaire solidaire à Liège. Depuis trois ans, l’association «matche» des propriétaires privés et ses partenaires de première ligne, dont les publics fragilisés (sans-abri, primo-arrivants, victimes de violences…) sont en recherche d’un relogement.

Ni spectacle de théâtre ni présentation académique, la conférence gesticulée – objet «bâtard», scénique et militant, outil d’éducation populaire politique inventé il y a presque 20 ans – se fraye un chemin en funambule dans les sphères sociales et politiques. Avec un succès contagieux. Rencontre avec quelques-unes des personnes qui s’y sont osées.

Retrouver un logement après une période sans chez-soi, c’est une fameuse étape. Mais comment organiser le déménagement des personnes les plus fragilisées? Comment les meubler? C’est pour répondre à ces questions logistiques qu’est né le SIL. Tels des passeurs, les travailleurs costauds et solidaires de ce service récupèrent les affaires des mieux nantis pour les offrir à celles et ceux dans le besoin.

Alors que la demande en bureaux diminue, que les bureaux vides pullulent, on continue pourtant d’en construire de neufs, tout en poursuivant des démolitions injustifiées. Les conversions en logement se développent, mais en logements qui ne sont pas toujours abordables… Quelle est la logique du marché immobilier dans la capitale?

Entretien avec Hugo Périlleux, l’un des auteurs de «Défendre son pré-carré. Le conflit sur l’usage du terrain du champ des Cailles à Watermael-Boitsfort» publié par l’Observatoire des inégalités, média indépendant en ligne porté pas des plumes académiques et associatives.

Pour éviter les expulsions locatives et garantir «une protection sociale du logement», une proposition du terrain a fini par remonter dans l’hémicycle politique: un Fonds public régional d’arriérés de loyers.

«Bru-Home», un projet de recherche mené par des universitaires de l’ULB et de la VUB, a permis d’établir une cartographie des expulsions de logement à Bruxelles. Une mine d’or dans un véritable désert, tant les informations à ce niveau sont rares…

Proposer d’intégrer des colocations bruxelloises à des personnes réfugiées, pour faciliter leur recherche de logement, c’est le défi que s’est lancé l’asbl Singa. Depuis 2017, l’association crée du lien entre les locaux et les personnes migrantes nouvellement arrivées à Bruxelles, à travers diverses activités.

Et si la pandémie réactivait notre imagination ? Et si elle avait ouvert des brèches pour transformer l’action sociale ? Et s c’était l’occasion de faire un grand pas vers plus de justice sociale ? En septembre et en octobre 2021, l’École de transformation sociale – dispositif de formation participatif – a travaillé ces questions autour de trois grands thèmes : le logement, la précarité alimentaire et l’économie informelle.

Le 28 octobre dernier, le parlement bruxellois votait une ordonnance «visant à instaurer une commission paritaire locative et à lutter contre les loyers abusifs». Désormais, le locataire pourra demander une révision de son loyer s’il dépasse de 20% une «grille indicative des loyers». Un texte qui est loin de faire l’unanimité au sein des acteurs du droit au logement.