#précarité
«Des étudiants s’acharnent alors que l’on sait qu’ils n’y arriveront pas»
Elle est partout en cette rentrée académique. Première rectrice de l’UCLouvain, Françoise Smets est revenue pour Alter Échos sur des sujets comme la précarité étudiante, l’inclusivité, le décret Paysage ou encore les mouvements de contestation qui secouent les campus européens depuis plusieurs années.
Des espèces en voie de disparition
L’usage du cash est en chute libre. Conséquence et cause à la fois: des distributeurs de billets supprimés les uns après les autres. Un phénomène qui met à mal l’inclusion financière de toute une partie de la population.
Quand la famille nucléaire vient en renfort
Aider une personne hospitalisée pendant dix mois à la suite d’un AVC. Garder de jeunes enfants qui n’ont pas de place en crèche, ou du moins pas tous les jours de la semaine… Qui fait cela? Qui complète, ou compense, les offres de soins prévues par les pouvoirs publics? Souvent: les parents, les grands-parents. Surtout: des femmes.
Parents d’instants, par instinct
Environ 4.000 mineurs sont placés en famille d’accueil en Belgique francophone. C’est beaucoup, mais c’est trop peu: il manque toujours de places et trop de (très) jeunes enfants finissent placés en institutions. Pour élargir l’offre, un statut de familles d’accueil professionnelles pourrait bientôt voir le jour. Rencontre avec deux familles d’accueil, où les liens du cœur se substituent aux liens du sang.
Qui profite réellement des 600 heures de travail étudiant ?
600, c’est le nombre d’heures de travail que les jeunes peuvent prester en parallèle de leurs études depuis le 1er janvier 2023. Une augmentation servant à aider les commerces et l’horeca au lendemain de la crise sanitaire. Cette réforme ne laisse cependant pas tout le monde indifférent. Plusieurs syndicats et fédérations étudiantes se demandent à qui elle profite réellement.
Entre jeunes militants écologistes et populaires, des ponts encore à trouver
C’est une réalité. La jeunesse militante est aujourd’hui principalement issue de classes sociales favorisées. De l’autre côté, s’engager quand on subit soi-même la pauvreté ou des discriminations est plus difficile. Pourtant, bon nombre de collectifs font front pour donner des outils militants à la jeunesse populaire.
« Le suivi pré- et postnatal est un formidable outil de réduction des inégalités »
Le rapport entre maternité et précarité est un sujet très vaste, mais d’une importance capitale pour la santé des mères et des futurs enfants. Pour en discuter, nous recevons trois professionnelles et expertes de ces questions: Rachel Gourdin, sage-femme au sein de l’asbl Aquarelle, Sylvie Anzalone, porte-parole de l’Office de la naissance et de l’enfance, et Emmanuelle Vanbesien, coordinatrice des projets Hospichild et Born in Brussels.
Choix de l’accouchement: celles pour qui la question ne se pose pas
Chaque année, en Fédération Wallonie-Bruxelles, plus d’une centaine de femmes arrivent à l’hôpital pour accoucher sans jamais avoir consulté une seule fois un expert ou une sage-femme pour leur grossesse. Ces femmes ont deux fois plus de risques d’accoucher d’un enfant avec un faible poids de naissance ou d’un enfant prématuré. Des mamans à mille lieues de se demander si elles préfèrent un accouchement dans l’eau, sous hypnose ou à domicile.
Très jeunes mamans
La jeune maman reste une figure très valorisée dans nos sociétés. Il en va autrement des très jeunes mères, encore adolescentes, souvent précaires, sans compagnon ni autonomie financière. Pour elles, avoir un enfant apparaît pourtant comme une promesse de valorisation, quand les autres perspectives d’avenir viennent à manquer.
Maternité, partage de savoirs et sororité
Pour les femmes en situation de précarité, le suivi de grossesse n’est pas toujours une priorité. Comment prendre soin de soi et de son futur bébé quand on doit affronter de multiples problématiques? En Belgique, les sages-femmes de BBBru font bouger les lignes en combinant énergie collective, rendez-vous médicaux, et empouvoirement.
Des cocons pour les mamans
Regards de terrain à Mons chez Marsupilama, à Charleroi chez Echoline et en province de Luxembourg à La Maison Source.
Maman et bébé sans domicile fixe
C’est l’un des visages de la pauvreté les plus cruels : les enfants sans abri. Dans la plupart des cas, ils accompagnent leurs mamans et peuvent trouver refuge dans des maisons d’accueil, en Wallonie et à Bruxelles. Pour ces familles fragilisées, c’est bien plus qu’un toit : l’absence de logement n’est souvent qu’une problématique parmi d’autres.