#transmission
Filiation comme filière
D’un côté, John-Alexander Bogaerts qui, entre cercle d’affaires, école de codage et un hebdo controversé, a décidé de régler ses pas sur ceux de son père; de l’autre, Bernard Mulliez, documentariste, dont la famille, très discrète, possède de nombreuses enseignes prospères comme Auchan, Decathlon, Kiabi. Ce dernier a préféré tirer un trait sur cette rente assurée en interrogeant par l’art ce capitalisme à outrance. Alter Échos les a interrogés sur leur rapport à l’héritage.
L’avenir fauché
Pour être riche, mieux vaut hériter que travailler. Même pas besoin d’attendre l’étape «décès et testament». Les jeunes adultes/futurs héritiers bénéficient déjà de manière indirecte: vacances tous frais payés dans la résidence familiale, kot financé par les parents, donation pour acheter un bien immobilier… C’est certain, l’argent de famille aide pour l’indépendance financière. Qu’en est-il des autres jeunes adultes? Comment assurent-ils leur avenir sans patrimoine familial?
Et si nous ne transmettions plus rien?
Des testaments vides. Comment l’absence de transmission influencerait-elle nos vies, notre société? Une approche philosophique de l’héritage à laquelle Axel Gosseries et Marie Bastin répondent. L’un est chercheur FNRS et professeur à l’UCLouvain, l’autre est doctorante en philosophie. Ensemble, ils gèrent le projet «Fair Inheritance» à l’UCLouvain (Chaire Hoover). Ce projet encourage les recherches consacrées aux questions de justice soulevées par l’héritage et sa taxation.