L’accueil « flexible et occasionnel de l’Enfance » (flexiebele en occasionele kinderopvang) a fait l’objet d’un accord au sein du gouvernement flamand, dont nous rendions compte dansl’Æchos n° 207. La question revêtait une importance symbolique pour les libéraux, qui tenaient à donner de la sorte un nouveau marché auxtitres-services.
Et, même si elle figurait explicitement dans l’accord de gouvernement flamand, le CD&V et le SP.A (dont Frank Vandenbroucke) se sont en revanche montrés sceptiques sur cetteintroduction. Et ce, d’autant plus qu’une étude publiée fin 2005 démontrait que le dispositif T-S se serait avéré dans ce domaine plus coûteux et moinsefficace que l’utilisation de places existantes. L’accord trouvé ménage donc la chèvre et le chou mais Olivier Remy de la LBC (Landelijke bediende Centrale, équivalentflamand de la CNE) tient à rappeler les balises qui encadrent l’utilisation – comme dernier recours – des T-S : ceux ci seront utilisables uniquement pour un accueil àdomicile (et pas dans les milieux d’accueil traditionnels) par des opérateurs reconnus, pour des parents célibataires travailleurs, à raison de maximum 39 heurs par an. Ledispositif est en outre limité aux enfants de 0 à 3 ans et devra prévoir des réductions tarifaires pour les bas revenus.
En outre, la LBC rappelle que les 5,3 millions d’euros prévus pour cette mesure pèsent relativement peu dans l’équilibre du compromis : près de trois quarts des 18,5millons d’euros dégagés dans le cadre de l’accord serviront en effet au renforcement de l’accueil dans les secteurs traditionnels et de l’économie sociale. C’est à cetitre que syndicats et organisations sociales ont pu exprimer leur satisfaction par rapport à l’accord passé le 31 mars.