Accompagnement social, clauses sociales, groupement d’employeurs, formations, etc., la MRC tente l’impossible pour venir en aide aux précarisés de l’emploi. Parmises publics cibles, on trouve également des cas difficiles, qui présentent un passé de toxicomane ou un passé carcéral. Ce passé, qu’ils peuventdifficilement effacer d’un revers de la main, ne leur est évidemment pas favorable.
Stéphane Bressant est responsable recrutements à la Mission régionale du Centre1 : « En principe, nous nous occupons de toutes les personnes intéressées par uneformation, ou une réinsertion. Nous nous adressons aussi à des publics issus au maximum du secondaire inférieur ou qui se trouveraient dans des situations qui constitueraient unfrein à l’emploi. Toxicomanie et incarcération en font partie. »
Même si ces publics particuliers restent assez rares, des prises en charge de ce type existent. La MRC a travaillé en collaboration avec la prison de Mons, pour la réinsertiond’un détenu, en 2000. » Il s’agissait d’une formation de manœuvre-maçon, en semi-détention : le détenu sort le matin, pour effectuer sa formation,puis retourne le soir à la prison. Cette formation est valorisable du point de vue judiciaire en ce qu’elle peut peser en faveur d’une libération conditionnelle. Mais nousn’avons pas de projet spécifique, nous travaillons au cas par cas », précise Stéphane Bressant.
Stéphane Bressant indique que ce passé particulier n’est aucunement caché aux entreprises demanderesses. La situation est donc claire: dès le départ, et pourl’entreprise, et pour le détenu en formation. Les problèmes viendraient plutôt de l’univers carcéral lui-même. « Il a fallu que le détenu introduisedeux demandes. La première a échoué parce qu’il ne se trouvait pas dans l’institution depuis assez longtemps pour en bénéficier. Pour la seconde, il afallu s’entendre sur des problèmes d’horaires. Dans la construction, on commence très tôt. Or la prison ne voulait pas le laisser sortir à partir d’unecertaine heure. La formation s’est terminée en janvier dernier. »
Les contacts entre la MRC, la prison de Mons, et le détenu sont toujours en cours, ainsi que des rencontres avec les assistants sociaux de l’institution carcérale. « Pourétablir quelque chose », se contente-t-on d’expliquer. Mais ce quelque chose pourrait rester au point mort tant que le Forem n’aura pas terminé sa transformation etcerné le statut des MRC dans la nouvelle formule.
« Nous voulons néanmoins faire savoir que l’on peut travailler avec des personnes qui montrent une volonté d’insertion, pas seulement une volonté de sortir deprison… »
1 Stéphane Bressant, responsable recrutements à la Mission régionale du Centre : 064 52 24 04, le lundi, le vendredi et le jeudi, après-midi.
Archives
"Toxicomanie et réinsertion : la Mission régionale du Centre s'intéresse aux cas difficiles"
fabrizio
05-06-2001
Alter Échos n° 99
fabrizio
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