Un dispositif de certification commun est appliqué depuis plusieurs mois par le Forem1, Bruxelles Formation2 et l’Ifapme3 (Institut wallon des formations enalternance et des indépendants et des petites et moyennes entreprises). Son nom : Recaf.
Les trois opérateurs se sont associés dans le cadre du projet Recaf (Reconnaissance des compétences acquises en formation), dont l’objectif est simple : délivrerun « véritable » certificat attestant des compétences maîtrisées par le stagiaire. Un certificat dont le mérite premier est d’être communaux trois opérateurs, mais pas seulement. Pour le Forem et Bruxelles Formation, cette initiative constitue en effet également une réelle plus-value par rapport à ce queces deux structures produisaient jusqu’alors comme documents à l’issue d’une formation. « Même s’il ne s’agit pas d’un diplôme, le certificat que nous délivronsmaintenant dans le cadre de ce projet contient bien plus d’informations qu’une simple attestation de fréquentation de formation qui ne dit pas ce qui est réussi ou pas… »,explique-t-on du côté de Bruxelles Formation.
Pour l’Ifapme, en revanche, l’intérêt peut se révéler moindre au premier abord. « L’Ifapme délivre effectivement des certificats d’apprentissage et desdiplômes de chefs d’entreprise reconnus par la Communauté française, explique Christophe Mattart, méthodologue à l’Ifapme. Mais nous avons aussi des annéespréparatoires qui, elles, ne donnent pas de certification… Le projet peut donc être intéressant à ce niveau. »
Des unités/modules et des tests
En effet, dans le cadre du Recaf, toutes les formations se voient découpées en unités/modules faisant l’objet d’un test. « Il s’agit principalement de mises ensituation professionnelle, explique Bérenger Dufromont, coordinateur et responsable du projet Recaf pour le Forem. Et pour certains savoirs qui ne peuvent être évalués sousforme de mise en situation, nous procédons alors notamment par le biais de questionnaires à choix multiples. » Ces unités/modules, réussis ou pas, sont ainsirepris dans le certificat, ce qui permet à l’employeur potentiel de savoir si telle ou telle compétence a été acquise. Globalement, d’après Bruxelles Formation, lesmodules « métiers » sont communs à l’ensemble des trois opérateurs, ce qui ne les empêche pas de pouvoir développer certainescompétences en rapport avec leur marché local. « Il existe toujours une liberté pédagogique, explique Bérenger Dufromont. Et cette libertéfavorise aussi une certaine mobilité entre les opérateurs, par ailleurs déjà facilitée par cette nouvelle certification par unité. »
Avec le nouveau système, on peut imaginer qu’un stagiaire décide d’aller suivre une partie de sa formation chez un autre partenaire si celui-ci organise des modules/unités quil’intéressent et qui ne sont pas organisés par l’opérateur où il s’est inscrit en premier lieu.
Europe et validation des compétences
Au surplus, il convient de noter que le nouveau certificat se voit également accompagné d’un supplément reprenant entre autres le nom et le statut de l’opérateur, ledescriptif du système de notification et surtout (à titre indicatif) le niveau CEC (cadre européen des certifications)4 et le supplément au certificatEuropass5.
Notons également qu’il est possible pour une personne ayant obtenu le certificat de se voir remettre le titre de compétence6. « Il peut y avoir unecorrespondance, explique Bérenger Dufromont. Pour ce faire, chaque opérateur doit introduire, pour chaque formation, une demande correspondant à un certain cahier descharges. »
1. Bruxelles Formation :
– adresse : rue Royale, 93 à 1000 Bruxelles
– tél. : 02 371 73 00
– site : www.bruxellesformation.be
2. Le Forem :
– adresse : boulevard Tirou, 104 à 6000 Charleroi
– tél. : 071 20 65 67
– site : www.leforem.be
3. Ifapme :
– adresse : place Albert 1er, 3 à 6000 Charleroi
– tél. : 071 23 22 22
– courriel : ifapme@ifapme.be
– site : www.ifapme.be
4. Le CEC fait office d’outil de transposition pour faciliter la lecture des certifications nationales dans toute l’Europe. Les niveaux nationaux de certification sont placés sur l’un desniveaux de référence centraux qui vont de 1 (base) à 8 (avancé).
5. Europass est une initiative de l’Union européenne visant à aider les citoyens à présenter leurs compétences et qualifications de manière claire et logiqueet à favoriser la mobilité géographique et professionnelle. Europass se compose de cinq documents, dont le supplément descriptif du certificat Europass qui estdélivré aux titulaires d’un certificat d’enseignement ou de formation professionnel(le). Il complète l’information qui figure sur le certificat officiel etfacilite sa compréhension. Source : http://europass.cedefop.europa.eu
6. Emis à la suite d’un processus de validation des compétences
