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Un livre de contes créé à l’Atelier de LST à Namur : « Ferme les yeux, imagine… »

L’Atelier d’expression du mouvement namurois Luttes Solidarité Travail1, association de lutte contre la pauvreté, a produit avec les Éditions « LaRose des Vents » un livre de contes intitulé : Ferme les yeux, imagine…, quatre contes ponctués d’illustrations réalisées par les auteureselles-mêmes. Rêve d’Afrique par Blanche Waregne, Les oiseaux, par Myriam Dangreau, La chanson de Sarah par Marina Waregne, et L’arbre frère par Isabelle Van De Maelle,quatre contes comme quatre rêves où transparaît la vie de chacune comme une histoire universelle.

28-07-2005 Alter Échos n° 143

L’Atelier d’expression du mouvement namurois Luttes Solidarité Travail1, association de lutte contre la pauvreté, a produit avec les Éditions « LaRose des Vents » un livre de contes intitulé : Ferme les yeux, imagine…, quatre contes ponctués d’illustrations réalisées par les auteureselles-mêmes. Rêve d’Afrique par Blanche Waregne, Les oiseaux, par Myriam Dangreau, La chanson de Sarah par Marina Waregne, et L’arbre frère par Isabelle Van De Maelle,quatre contes comme quatre rêves où transparaît la vie de chacune comme une histoire universelle.

Origine du projet

C’est en 1992 qu’a démarré « L’Atelier » au sein de LST, lieu où les participants peuvent confronter les injustices qu’ils vivent auquotidien, un lieu « où chacun découvre et partage ce qu’il vit, ses espoirs, sa responsabilité dans la lutte pour une société plus juste ».

Isabelle Van De Maelle, animatrice de l’Atelier, explique : « Une fois par semaine les participants (adultes) exploitent des techniques pour s’exprimer autrement que par laparole tout en reprenant confiance en soi. L’Atelier c’est un moyen de faire des projets pour soi, de trouver qui on est, ce qu’on n’aime pas. C’est avoir unedémarche citoyenne à travers l’art. C’est me dire que je suis capable de créer autrement que par la parole. Mais en même temps, les mots sont trèsprésents au sein de l’Atelier. Le silence y est rare. Alors, on a voulu faire un travail sur les mots, jouer avec les mots, les sons. Parvenir à ressentir et à exprimer desémotions à travers les mots, réaliser que les mots sont liés à la création artistique, même si ce n’est pas de l’art avec un grand A.»

C’est ainsi que les participantes ont commencé par réaliser des cartes de vœux sous forme de calligraphies et de poèmes ou comptines. Puis, elles se sont prises aujeu et, avec le concours de Laurence Affano, illustratrice de livres pour enfants, elles ont composé des collages un peu comme des mosaïques de portraits et lieux idylliques quiracontaient à eux seuls une histoire. Ce fut alors la conteuse Marie-Eve Pallin qui est venue apprendre à décortiquer la trame d’un conte classique puis à susciterla création d’histoires. « Il fallait accoucher d’une histoire, dire des émotions, des couleurs. Ce fut un long travail, mais chacune voulait y arriver. Il fallaitlire son histoire aux autres puis retravailler. C’était difficile pour certaines de mettre des mots. »

Finalisation

Une fois le conte terminé, chacune l’a dactylographié sur ordinateur et ce fut alors au tour de la conteuse Bernadette Malherbe de venir raconter en public les contes dechacune. « Elles ont alors redécouvert leur conte et réalisé qu’il était aussi beau qu’un autre et que l’histoire qu’elle croyait sansenvergure avait la valeur d’un conte ancestral », témoigne l’animatrice.

Certes, les histoires imaginées révèlent les souffrances et difficultés vécues par leurs auteures. Comme dans La chanson de Sarah où Marina Waregneimagine une petite fille qui pousse son premier cri en même temps que résonne le tonnerre. Se retrouvant atteinte de bégaiement, seule une chanson que lui chante sa maman lalibère de ce défaut et lui fait oublier la méchanceté de la ville à son égard. Tandis que Blanche Waregne a puisé son imagination dans des parcellesdu passé raconté par son mari originaire d’Afrique. Son « Rêve d’Afrique » participe de son désir, comme elle le dit elle-même, « que lemonde soit beau ».

Sophie Pirson, de la maison d’éditions « La Rose des Vents » (spécialisée en contes, récits de vie…), a assuré la mise en pages du livre(avec l’intervention de la Communauté française), et la Ville de Namur en a subventionné l’édition à raison de 300 exemplaires dans le cadre del’opération « Namur Murmures 2002 ». Le Centre d’expression et de créativité B’Ateliers a également collaboré à laréalisation de ce livre.

De surcroît, chaque auteure a réalisé une reliure japonaise d’un exemplaire unique du livre et a composé en couverture un paysage de son propre conte.

1. LST asbl, rue Pépin, 64 à 5000 Namur, Tél. : 081 22 15 12, fax : 081 22 63 59. Prix vente du livre : 8,60 euros. (Isabelle Van De Maelle : animatrice Atelier.)

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