Les missions régionales pour l’emploi (Mire) devraient bientôt être régies par un nouveau décret et un nouvel arrêté. Faisant suite à uneévaluation du dispositif réalisée par le Laboratoire d’études sur les nouvelles technologies, l’innovation et le changement (Lentic) de l’ULg1 en 2007, cetteinitiative est censée pérenniser le système tout en le rendant plus performant. Pour ce faire, un nouveau système de financement, mais aussi des objectifs qualitatifs etquantitatifs à remplir par les missions régionales, sont au programme.
Le gouvernement wallon s’est accordé, ce jeudi 19 juin, sur un nouveau système de subventionnement ainsi que sur des objectifs qualitatifs et quantitatifs à atteindre pour lesmissions régionales pour l’emploi. Dans cette optique, un avant-projet de décret relatif à l’agrément et au subventionnement des Mire ainsi qu’un avant-projetd’arrêté ont été adoptés. « Nous sommes partis d’une étude réalisée en 2007 [NDLR: sur la base des chiffres de 2005] par le Lentic del’ULg, précise Raymonde Yerna, conseillère en charge du dossier au cabinet de Jean-Claude Marcourt, le ministre wallon de l’Emploi2. Celle-ci mettait en évidence laplus-value du dispositif mais aussi quelques faiblesses : le mode de subventionnement parfois peu clair ou encore le positionnement flou des Mire par rapport aux autres acteurs de la formationet de l’insertion. C’est pour tenter de remédier à cela que l’avant-projet de décret à été mis sur la table. » Concrètement, celui-ciprévoit en premier lieu la création d’une organisation « inter-Mire », comprenant et représentant les onze Mire de la Région wallonne. Censée incarnerle repositionnement des missions régionales par rapport aux autres acteurs du milieu – en donnant une image unifiée des Mire, qui souffrent pour l’instant d’un déficità ce niveau – celle-ci aura également un rôle d’aide méthodologique, logistique et administrative à l’adresse des missions régionales.
Un nouveau système de subventions
Deuxièmement, l’avant-projet de décret introduit un nouveau mode de subventionnement. « L’ancien système de subventionnement était calculé annuellement surla base du nombre d’équivalents temps-plein travaillant pour la Mire, explique Raymonde Yerna. Le nouveau dispositif permettra un financement pour trois ans, basé sur le nombre debénéficiaires accompagnés par la mission régionale. Pour obtenir ce financement, la Mire devra rencontrer un certain nombre de critères au rang desquels on peutnotamment trouver l’obligation d’avoir au moins vingt bénéficiaires accompagnés par chaque travailleur de la mission, l’obligation de voir un minimum de 50 % desbénéficiaires (accompagnés) insérés dans un emploi ou encore des objectifs en termes d’accompagnement rencontrés à un minimum de 85 %. »
Du côté des Mire, on semble en tout cas accueillir plutôt positivement l’avant-projet de décret. Ainsi, à la Mire de Liège (Mirel)3, ÉricJanssens, le coordinateur, se dit « favorable aux modifications ». Selon lui, l’avant-projet de décret a le mérite d’instaurer « un mécanisme clair etéquitable pour toutes les Mire ». À la Mire des arrondissements de Namur et Dinant (Mirena)4, les commentaires sont à peu près identiques puisqu’on yaffirme que « maintenant, au moins, les missions et le système de subvention sont clairs pour tout le monde ».
1. Lentic :
– adresse : bd du Rectorat, 19/B51 à 4000 Sart Tilman
– tél. : 04 366 30 70
– courriel : lentic@ulg.ac.be
– site : www.lentic.be
2. Cabinet du ministre Jean-Claude Marcourt :
– adresse : place des Célestines, 1 à 5000 Namur
– tél. : 081 234 111
– courriel : info@marcourt.gov.wallonie.be
– site : www.marcourt.wallonie.be
3. Mirel :
– adresse : rue du Vertbois, 13A à 4000 Liège
– tél. : 04 237 92 20
– courriel : mirel.asbl@swing.be
4. Mirena :
– adresse : av. de la Marlagne, 52/1 à 5000 Namur
– tél. : 081 25 52 00
– courriel : mirena@mirena-job.be