Mis en avant il y a peu par le biais d’une journée qui lui était consacrée, l’observatoire de l’économie sociale existe cependant depuis quelques années. Retoursur ses objectifs.
Fin décembre 2011, ConcertES1 (la plate-forme de concertation des organisations représentatives de l’économie sociale) publiait un communiqué de presseannonçant une « Journée de l’observatoire de l’économie sociale » censée mettre le focus sur cet outil de réflexion et d’analyse du secteur.Un détail cependant : si la plate-forme avait décidé de communiquer à son sujet, l’Observatoire n’est pas complètement neuf puisqu’il a publié sespremiers chiffres en 2009 et qu’il a été créé en partenariat avec la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire du Nord-Pas-de-Calais (Cress) dansle cadre du projet transfrontalier « Désir » (voir encadré et Alter Echos n° 301 du 19 septembre 2010 : « Un programme nomméDésir ») mis en place en 2008. Ce qui fait donc de lui un observatoire « transfrontalier ». « Lors de la journée, nous avons néanmoinsmis l’accent sur les aspects relatifs à la Belgique francophone, explique Sébastien Pereau, secrétaire général de ConcertES. Pour faire simple, l’observatoiretransfrontalier n’est en fait « que » la somme d’un observatoire ayant son siège à ConcertEs et d’un observatoire dépendant de la Cress. »
Pour ce qui est du moment choisi pour se manifester, l’explication est simple : « Le projet « Désir » arrive à terme fin 2012 [NDLR le programme Interreg IV, dans lecadre duquel est développé Désir, prend fin en 2013] et le but est de pouvoir réfléchir sur de nouvelles synergies, de nouveaux partenariats pour lacontinuité de cet outil. Mais plus important encore, nous avons décidé de nous faire entendre parce que nous pensons que l’observatoire n’est pas encore assez connu. Ils’agissait de faire connaître les résultats de son travail », souligne le secrétaire général. Des résultats censés intéresser un publiccomposé d’une série d’acteurs comme les communes, les agences de développement local (ADL), les CPAS ou encore les administrations qui peuvent connaître l’économiesociale mais n’ont pas une idée très précise de ce qu’elle représente.
Des informations pertinentes
Destiné à fournir des informations pertinentes et fiables, reconnues et validées par le secteur, l’observatoire publie régulièrement des études quantitativeset qualitatives (réalisées sous la direction de plusieurs fédérations membres de ConcertES travaillant ensemble). « Il y a un objectif d’information du grandpublic sur le secteur, explique Sébastien Pereau. Mais nous avons également, en interne, une visée plus politique, indissociable du caractère de ConcertES qui est depouvoir bâtir, sur base des données de l’observatoire, des positionnements et défendre les acteurs du secteur en les connaissant mieux grâce aux études et auxanalyses. » Il s’agit donc de distinguer la production d’informations objectives par l’observatoire et leur utilisation plus politique par ConcertES.
Dans ce contexte, les sujets abordés par les études sont ceux que le secteur souhaite mettre en avant, comme les plus-values de l’économie sociale au-delà de sesaspects économiques (emploi durable et de qualité, cohésion sociale, environnement, insertion socioprofessionnelle). Diverses études sont d’ailleurs en cours ou ontété clôturées sur des sujets aussi variés que la participation des travailleurs dans la gestion des entreprises, l’utilisation des bénéfices ou encoreles pratiques de formation. Elles couvrent les deux territoires (belges et français) selon différentes modalités et seront consultables sur le site de l’observatoire(www.observatoire-es.be) au même titre que des « panoramas transfrontaliers ».
1. ConcertES :
– adresse : place de l’Université, 16 à 1348 Louvain-la-Neuve
– tél. : 010 45 64 50
– courriel : contact@concertes.be
– site : www.concertes.be