Interrogé le 29 septembre 2004 dans le journal Le Soir sur la façon dont il allait trouver les moyens pour soutenir les emplois non marchands en Wallonie, le ministre régionalde l’Emploi, Jean-Claude Marcourt (PS) a répondu ceci : « Il existe pour le secteur de l’économie sociale, un fonds fédéral capitalisé àhauteur de 75 millions d’euros. La Région wallonne n’en a pas profité. On va donc mettre en place les instruments pour pouvoir tirer sur ce fonds. »
Intrigué sur ces « instruments » qui allaient être mis en place, nous avons téléphoné au cabinet Marcourt où il nous a étéconfirmé que des négociations étaient en cours entre la Sowecsom1, Société wallonne d’économie sociale marchande, filiale de la SRIW, et leFonds de l’économie sociale et durable2 mis en place dans la hâte en 2003 et dont nous vous avons déjà parlé (cf. AÉchos n°167).
Michel Colpé, directeur de la Sowecsom, que nous avons contacté donne quelques précisions : « Nous avons mis du temps avant de présenter des projets au Fonds del’économie sociale car nous attendions de sa part un mode d’emploi, une convention qui régisse les modalités. Ne voyant rien venir, nous avons décidéfinalement de présenter cinq dossiers, qui ont tous été acceptés et ce, pour une somme totale d’environ 350.000 euros. Cela nous a servi à n’intervenirque pour 1/4 dans le financement d’entreprises d’insertion par exemple, le Fonds prêtant les trois autres quarts. Cela, c’est pour notre expérience avec le Fonds. En cequi concerne à présent les négociations en cours, il s’agirait de travailler avec une enveloppe provenant du Fonds et qui servirait à de petits investissements pourles ETA (entreprises de travail adapté), les EFT (entreprises de formation par le travail) et les OISP (organismes d’insertion socioprofessionnelle). Il ne s’agit pas de financerde la trésorerie ou de gros prêts pour l’achat de bâtiment, il nous semble que les banques classiques peuvent le faire, mais bien de financer des outils de production. Jesonge par exemple à du matériel didactique, des ordinateurs, des logiciels, une camionnette… »
Des consultations sont actuellement en cours avec l’Eweta (qui rassemble les ETA wallonnes) et l’Interfédé qui regroupe les différents réseaux d’EFTet d’OISP wallonnes et bruxelloises afin de préciser les besoins en matière de montant et de durée. « Nous ne serons pas un guichet, prévient MichelColpé. Chacun devra rentrer un dossier qui sera évalué selon les capacités de remboursement et le sérieux, l’expérience de l’EFT ou del’ETA. Le système sera toutefois plus automatique qu’aujourd’hui, simplifié et surtout plus rapide. » Michel de Wasseige, administrateur du Fonds confirme lanouvelle mais reste discret sur les modalités de ce partenariat avec la Sowecsom, les négociations étant toujours en cours.
Reste que l’annonce de ce partenariat « Fonds de l’économie sociale et Sowecsom » ne devrait sans soute pas tarder… On parle de la remise du prix del’économie sociale de la Sowecsom qui doit se tenir à la mi-novembre.
1. Sowecsom, rue Dewey, 49 à 5000 Namur – tél. : 08124 01 35 – fax : 04 221 99 99 – courriel : sriw@sriw.be
2. Fonds de l’économie sociale et durable, contacts : Michel de Wasseige, administrateur,
tél. : 02 779 96 84 – courriel : micheldewasseige@skynet.be ou Guy Hendrix, président du Fonds – GSM : 0476 9695 07.