Ce 25 février, Alter Echos s’est vu décerner le Prix Développement durable 2012 pour la presse, dans la catégorie revue, pour son spécial « Social et alimentation durable. Un régime équilibré ? » sorti de presse en septembre dernier. Il est piquant de se voir décerner un tel prix au moment où l’actualité épingle la dernière « boulette » du secteur agro-alimentaire sur le manque de traçabilité de lasagnes et autres produits alimentaires transformés.
Cette reconnaissance par le Conseil fédéral du développement durable (CFDD) ne fait que nous confirmer que dans la justesse de notre démarche. L’alimentation durable doit être accessible à tous, et ne pas rester l’apanage des plus favorisés. Mais elle ne se limite pas à l’assiette… Comme nous l’écrivions en septembre, « c’est au début de la chaîne que la dimension sociale de l’alimentation durable est la plus manifeste, chaque fois que les initiatives ont pour objectif de soutenir les producteurs, que ce soit en améliorant leurs conditions de revenu, ou tout simplement leur autonomie ». Ce qui nous avait amenés à consacrer une édition entière à cette question, « c’est surtout cette impression qu’une énorme vague est en train de se lever pour un changement des modes de consommation alimentaire ». Aujourd’hui, notre sentiment est que la rencontre entre alimentation durable et secteur social est effective en de nombreuses occasions « même si c’est parfois de façon encore laborieuse, car la question des valeurs est ici en jeu. Il est des cas où une recette a fait ses preuves dans un milieu social bien situé, mais ne pourra pas s’ouvrir à un public socialement défavorisé sans se réinventer ».
Dans le même esprit, Alter Echos compte bien se réinventer et se renouveler continuellement pour aborder des questions de société qui touchent les plus précarisés, il est vrai, mais concernent aussi le plus grand nombre.