L’appel à projet « Le référent social au cœur de l’accompagnement social dans les sociétés de logement de service public »se clôture le 15 octobre. Il entre dans le cadre de la réforme du code wallon du logement, qui souhaite mettre en avant le rôle social de ces sociétés.
Le gouvernement wallon a décidé de se baser sur l’expérience de certaines sociétés afin de recueillir de bonnes pratiques locales et les appuyer.L’appel à projet « Le référent social au cœur de l’accompagnement social dans les sociétés de logement de service public(SLSP) » a été lancé afin de préparer la mise en place réglementaire de l’accompagnement social dans les sociétés. La réformedu code wallon du logement donnera un cadre légal institutionnel à la mission d’accompagnement social au sein des SLSP. La Région aidera financièrement lessociétés à mettre en place certaines actions (voir Alter Echos Tiré à part supplément au n° 315 du 13 mai 2011 :« Accompagner le locataire pour éviter les pots cassés »).
Cet accompagnement social se définit comme « l’ensemble des moyens mis en œuvre par les acteurs sociaux environnants pour aider les occupants d’un logementloué par une SLSP à s’insérer socialement dans leur cadre de vie, à utiliser leur logement de manière adéquate, à comprendre et respecter leursdevoirs contractuels, à accéder à une aide adaptée à leur situation et à leurs besoins auprès de services existants […] » Lesmodalités d’action et les objectifs de l’accompagnement social sont larges et variés. Il doit toujours être le résultat d’une démarche volontairede la part du locataire, il peut être individuel, collectif ou communautaire.
Depuis des années, certaines SLSP ne se contentent plus uniquement de faire de « la brique ». La gestion traditionnelle des sociétés ne suffit plusà gérer les problèmes spécifiques. Certaines sociétés ont notamment mis sur pied des services sociaux. L’accompagnement social est par ailleursl’un des volets du contrat d’objectifs que les SLSP doivent prendre en compte. L’intention est d’expérimenter et de valider les bonnes pratiques dans trois domaines : lapédagogie de l’habiter et la lutte contre les impayés et l’aide au relogement. Il vise également le développement de partenariats, la mise en réseau etla mise en commun.
Critères de sélection
Les SLSP devront mettre en place une ou plusieurs actions dotées d’une dimension individuelle et collective. Ces actions devront permettre la poursuite du projet logement du locatairede manière préventive et curative. Le projet devra également comporter des partenariats avec des acteurs de l’action socio-sanitaire. Les locataires visés sont ceuxdes logements de transit, de l’insertion et des logements sociaux accompagnés. Les projets démontreront une dimension innovante ou mettront en avant des démarchesexistantes et fructueuses.
Cet accompagnement se fera par l’intermédiaire d’un « référent social ». Son rôle sera d’établir des ponts entre lesdifférents acteurs du secteur du logement, de l’aide à la personne et de l’action sociale. Sauf exception, il ne prendra pas de situation individuelle en charge maisorganisera des partenariats. Il devra avoir une bonne connaissance du terrain, car il sera l’interlocuteur des locataires, des services de la SLSP et des services sociaux.
Des ressources humaines et des moyens suffisants et de qualité seront à prévoir pour garantir un bon accompagnement. De plus, il faudra être surtout attentif auxrésultats qualitatifs. Il sera également nécessaire de déterminer le rôle précis que joueront les sociétés par rapport aux autres acteurs etpartenaires.
Le dossier du Logis châtelettain
Laurence Di Nunzio, responsable du service social du Logis châtelettain1, introduira un dossier de candidature à la mi-octobre. « Nous souhaitions valoriserl’accompagnement social mis en place depuis des années dans notre société de logement, mais apparemment les actions proposées doivent revêtir uncaractère nouveau. C’est un peu paradoxal. Nous avons donc décidé de présenter de nouvelles actions en continuité avec ce que nous avions déjàmis en place dans les trois domaines privilégiés : lutte contre les impayés, pédagogie de l’habiter et aide au relogement. Ce sera le point fort de notreprojet, car la continuité du travail en matière d’accompagnement social et notre connaissance du réseau local et extra-local assurent la durabilité du projet et denouvelles perspectives à plus long terme. »
1. Logis châtelettain :
– adresse : rue de la Loi, 40 à 6200 Châtelet
– tél. : 071 24 31 56