Mise sur pied en 1998 dans le cadre des plans sociaux intégrés (PSI) pour aider les jeunes à lutter contre les assuétudes, à Saint-Ghislain, l’asblArpège1 a longtemps fonctionné, faute de moyens, comme un embryon d’AMO (aide en milieu ouvert)2. La ministre de la Santé, de la Petite Enfance et de l’Aideà la jeunesse, Catherine Fonck (CDH), vient d’annoncer, outre une promesse d’agrément, l’octroi d’une subvention de 197 500 euros pour couvrir les frais de fonctionnement de l’asbl etl’engagement de trois personnes.
Les responsables de l’asbl Arpège ne savaient plus à quel saint se vouer. Cette institution saintghislainoise a fait pendant plus de huit ans de la corde raide3.«L’asbl a vu le jour dans un quartier difficile de la cité Sartiau à Baudour, dans le cadre des plans sociaux intégrés4, explique Daniel Olivier, lebourgmestre de Saint-Ghislain, par ailleurs président du conseil d’administration de l’asbl. L’objectif était d’améliorer les relations intergénérationnelles entreles habitants, mais aussi la lutte contre les assuétudes. De là est venue l’idée de créer une AMO pour toucher les jeunes et déterminer les causes de leurdécrochage scolaire.»
Arpège fonctionnera d’abord avec du personnel communal, dont il devra se séparer par la suite. En 2003-2004, est introduite une demande d’agrément auprès de l’Aideà la jeunesse. «Nous sommes allés défendre notre projet à Bruxelles auprès de la ministre de l’époque (Nicole Maréchal, ndlr). Nous avonsété reconnus au niveau de l’opportunité – car il fallait une AMO dans cette zone là – mais la ministre ne disposait pas de possibilité de subsidiation.À partir de là nous avons reçu une aide ponctuelle pour mener des projets pilotes. C’était un peu juste pour pratiquer l’écoute individuelle. » L’asblArpège recevait en effet entre 20 000 et 25 000 euros (à peine de quoi payer un mi-temps) pour soutenir notamment des projets communautaires ou collectifs, comme la constitution d’unrapport avec des parents d’enfants alcooliques à l’hôpital d’Hornu.
L’asbl fonctionnera de cette manière jusqu’au dernier trimestre 2006 avant de s’essouffler progressivement jusqu’à quasi-disparaître. Les 197 500 euros de Catherine Fonck vontpermettre l’engagement de trois personnes : un psychologue, une assistante sociale et un éducateur. Arpège deviendra ainsi la 7e AMO de l’arrondissement de Mons. Ellemènera son action sur les communes de Saint-Ghislain, Lens, Jurbise, Hensies, Quiévrain, Chièvres et Brugelette (dans l’arrondissement d’Ath). Soutenue par le Service d’aideà la jeunesse montois5, elle prend cette reconnaissance ministérielle comme un encouragement.
1. Informations auprès de la ville de Saint-Ghislain – tél. : 065 76 19 84.
2. Les AMO veillent à la prévention et à l’aide dans le milieu de vie des jeunes.
3. Et le soutien d’une AMO sœur à Mons : « La Rencontre ».
4. Les plans sociaux intégrés : programmes qui assurent l’articulation, l’accompagnement, la coordination et l’évaluation des initiatives développées au plan localpour lutter contre les processus de précarisation, de pauvreté et d’exclusion.
5. SAJ Mons :
– adresse : îlot de la Grand-Place – Esplanade du Dragon, 411 à 7000 Mons
– tél. : 065 39 58 50
– fax : 065 84 24 78
– courriel : saj.mons@cfwb.be