Après sa mise en liquidation et le licenciement de ses 15 employés, l’asbl culturelle liégeoise Les Ateliers d’art contemporain (voir Focales) retrouve quelques couleurs.
La nouvelle, si elle était pressentie depuis plusieurs années suite à des soucis financiers et de gestion, fait l’effet d’une bombe. Le 26 décembre dernier, l’un des acteurs phare de la vie culturelle liégeoise – l’asbl Les Ateliers d’art contemporains (LESAAC) – qui depuis vingt an propose des ateliers artistiques à un large public- était mise en liquidation. Quelques semaines plus tard, les quinze membres du personnel sont remerciés, sans préavis.
Le 2 février 2015, l’avenir de l’asbl était sur la table du Conseil Communal de Liège. « Tout est fait pour que le plus d’activités possibles soient maintenues », communique le Collège à l’issue des discussions. Concrètement, la Ville de Liège a engagé la coordinatrice des stages Emmanuelle Sikivie au sein de son service d’animation des musées sous un contrat d’un an. « Ma mission est d’assurer la continuité des stages pour l’année scolaire 2014/2015, ainsi que les stages d’été », précise l’intéressée, « seuls deux stages ont sauté ». En outre, la Ville a racheté le matériel nécessaire au déroulement des stages, qui s’effectueront dans un bâtiment de la ville.
Des employés « recasés » ?
A long terme, les Ateliers d’art contemporain pourraient subsister, sous une nouvelle forme.
Un dossier va être remis sous peu– « c’est une questions d’heures ou de jours », selon l’ancienne coordinatrice – afin d’obtenir un transferts des points APE (aides à l’emploi) vers le Centre culturel des Chiroux, ce qui était souhaité par le personnel. « Quatre ou cinq emplois pourraient ainsi être sauvés », explique Emmanuelle Skivie. Et de noter qu’une autre personne pourrait également être réintégrée au sein de l’asbl Natagora.
Au niveau de l’offre d’activités, « ce transfert permettrait de maintenir à plus long terme les stages, les ateliers hebdomadaires et le volet social des AAC ». La Région wallonne a quatre mois pour apporter une réponse après remise du dossier.
« On aimerait que la décision puisse tomber dans le courant du mois de juin afin que l’ancienne équipe puisse reprendre le flambeau des stages en juillet et août », souhaite l’ancienne coordinatrice, confiante en l’issue positive du dossier.
En cas de refus ou de lenteur administrative, « le personnel nécessaire sera engagé via des contrats SMART, couramment utilisés dans le secteur culturel », informe la Ville.
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