Le programme URBAN démarre en Région bruxelloise. Initiative de la Commission européenne, il concerne plusieurs villes européennes et s’inscrit dans le cadre de la«politique de renforcement de la cohésion sociale et économique de l’Union européenne». Le but en est «de répondre par une approcheintégrée aux problèmes économiques, sociaux et environnementaux des quartiers défavorisés des centres urbains». La durée de ce programme-piloteest de quatre ans (1996-1999).
En Région bruxelloise, le projet vise à renforcer les contrats de quartier en mettant l’accent sur l’économie locale. Il concerne les quartiers Anneessens-Fontainas et Rempartdes Moines à Bruxelles-Ville, Saint-Jean-Baptiste à Molenbeek et Rosée à Anderlecht. Il est mené en collaboration avec les communes concernées.
Malgré certaines difficultés rencontrées au démarrage vu la multiplicité des niveaux de concertation et de pouvoir (complexité institutionnelle bruxelloiseoblige) d’une part, et le fait que les communes s’essaient à de nouveaux types d’emplois et d’économie d’autre part, la première phase du programme – la plus importante comptetenu des moyens investis – est donc engagée. Elle porte sur les quartiers de Bruxelles-Ville et Molenbeek à travers 5 mesures.
> La création de centres d’entreprises. Ouverts à tous les secteurs professionnels, il s’agit de «centres d’implantation pour les entreprises en phase de démarrage,offrant des locaux à loyer modérés, des services communs, un soutien professionnel en management, etc.». Dans ce but, la commune de Bruxelles-Ville vient de fairel’acquisition d’un bâtiment qui devrait accueillir 10 à 16 entreprises de petite taille, «existantes ou en création».
> La création d’entreprises d’insertion ayant pour but la formation et la mise au travail de main-d’oeuvre peu qualifiée. Il en existe déjà une en activitéà Bruxelles-Ville, la coopérative de rénovation BRENCO, qui devrait fournir de l’emploi à quelques dizaines de personnes. A Molenbeek, l’asbl AMIS permettra la formationet la mise au travail de 7 ou 8 jeunes paveurs, tandis que l’objectif de la coopérative Poly-Bonnevie est de procurer de l’emploi à des jeunes dans le cadre de travaux de peinture pourla rénovation de façades.
> Des guichets d’économie locale – bientôt opérationnels – auront pour fonction d’aider et de conseiller les entreprises.
> Des travaux d’embellissement des façades des entreprises et commerces revaloriseront l’image des quartiers. Ils seront réalisés à Molenbeek par Poly-Bonnevie. Desprimes à la rénovation des façades sont également prévues.
> Enfin, dans le cadre de la lutte contre la toxicomanie, l’accompagnement social des toxicomanes et de leurs familles sera assuré par Le Pont (Commune de Molenbeek) et le CPAS deBruxelles-Ville.
Sur le plan logistique, l’accompagnement des mesures 2, 4 et 5 est pris en charge par la Délégation régionale interministérielle aux solidarités urbaines (DRISU)1.La DRISU préside aussi le comité d’accompagnement de Bruxelles-Ville et celui de Molenbeek. Chaque comité d’accompagnement réunit des représentants des pouvoirspublics belges concernés, les promoteurs de projets (les Communes) et ceux qui en bénéficient (entreprise d’insertion, etc.). Les mesures 1 et 3 relèvent de laSociété régionale de développement bruxellois (SDRB). Enfin, un comité de suivi chapeaute le tout. Il regroupe des représentants de la Région, desCommunes et de la Commission européenne. La DRISU en gère le secrétariat.
La seconde phase d’URBAN vient, quant à elle, de recevoir l’accord de la Commission européenne. Elle concerne la consolidation d’activités déjà existantes dans lesquartiers Rempart des Moines et Rosée.
1 DRISU, rue Marché-aux-Poulets 7 à 1000 Bruxelles, tél. : 02/505 14 96, fax : 02/505 14 07.
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