La deuxième édition de « La vitrine des métiers qu’on apprend à l’école » s’est tenue durant trois jours, les 4, 5 et 6 mai 2002, dans le tout nouveaupalais des expositions de Marche-en-Famenne. Plus de 10.000 personnes et plus de 80 établissements scolaires de Wallonie mais aussi de Bruxelles ont participé au travers de 190 stands,et ont ainsi répondu à l’invitation de Pierre Hazette1, ministre de l’Enseignement secondaire et de l’Enseignement spécial de la Communauté française. Ce derniersouhaitait bousculer l’image trop souvent portée par le grand public d’un enseignement technique et professionnel de seconde zone, de second choix, de dépit et de relégation. En2000, une première édition du Salon ouvre donc ses portes à Namur. L’opération n’est pas fructueuse puisque 2.000 visiteurs seulement feront le déplacement.À cette époque, le ministre souhaitait faire un salon par an mais, pour raisons financières, celui-ci ne peut se faire que tous les deux ans. Pierre Hazette avait aussil’intention de présenter le Salon dans plusieurs grandes villes de Wallonie, mais il semble bien que « La Vitrine des métiers qu’on apprend à l’école » aittrouvé son bonheur au WEX marchois.
Le cabinet du ministre remet donc ça en 2002, en tirant les leçons de la première édition. Si l’esprit a été gardé, l’organisation a,elle, été totalement revue (une cellule interne au cabinet, chargée de l’organisation du Salon est créée) afin que les écoles qui participent à lafête soient soutenues financièrement avant la tenue de l’événement, qu’elles puissent équitablement bénéficier d’espacescohérents et d’outils adaptés. De plus, cette année, la « Vitrine » s’est tenue sur trois jours, afin de permettre aux élèves de l’enseignementfondamental et du premier degré de découvrir, à l’occasion d’une journée qui leur a été exclusivement réservée, les métiersqu’on apprend à l’école. Le but de cet événement est donc clairement de montrer la maîtrise du geste des jeunes étudiants du dernier degréde l’enseignement technique et professionnel. Les visiteurs ont donc eu l’occasion de voir les jeunes au travail, exhibant savoirs et savoir-faire, mêlant fierté etapprentissage.
Ce n’est en rien un Salon de l’étudiant, même si les établissements se mettent en avant également à travers la maîtrise de leurs étudiants. »Je veux faire de ces trois jours un véritable plaidoyer pour notre enseignement technique et professionnel, explique Pierre Hazette, un événement médiatique quicontribuera à changer la perception du grand public face à un enseignement de qualité qu’il dénigre par méconnaissance. »
Fédérations sectorielles
Une autre nouveauté par rapport à la première édition est la présence de fédérations sectorielles, signe d’une certaine reconnaissance par lesemployeurs de la formation apprise à l’école. Le ministre Pierre Hazette a tenu à lier particulièrement le monde de l’école à celui del’entreprise, car un décalage existe entre eux : « Cette manifestation s’inscrit pleinement dans le cadre de la revalorisation de l’enseignement technique et professionnel etne sera une réussite totale qu’à travers une implication directe des différentes fédérations sectorielles visées par ces études, ajoute PierreHazette. Nous avons décidé de réellement centrer les écoles participantes autour de la fédération sectorielle correspondante. » Les neuf secteurs del’enseignement de qualification étaient représentés : l’industrie, la construction, l’économie, l’habillement, l’agronomie, l’hôtellerie, les arts appliqués,le service aux personnes et les sciences appliquées.
Les échos des participants après les trois jours du Salon étaient très élogieux, ainsi que ceux des jeunes participants. Le salon a été marquépar la présence permanente du ministre Hazette et la visite de la reine Paola. La troisième édition est déjà fixée pour le premier week-end du mois de mai2004.
1 Cab. : bd du Régent 37-40, 5e étage à 1000 Bruxelles, tél. : 02 213 17 00, fax : 02 213 17 09.
Archives
"Vitrine des métiers : le ministre Hazette veut que l'enseignement qualifiant convainque"
Agence Alter
27-05-2002
Alter Échos n° 121
Agence Alter
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