Par Céline Teret – Illustrations de Théodora Jacobs
Une grande table et ses chaises colorées. Une carte du monde suspendue non loin d’un poster arborant la conjugaison des verbes «avoir» et «être». Des dessins épinglés au mur, des crayons et pinceaux rassemblés sur l’appui de fenêtre. Un espace jeux, un coin lecture et son étagère regorgeant de livres jeunesse. Au premier coup d’œil, L’Amarelle est une classe tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Si ce n’est, peut-être, ce tuyau d’oxygène et ses branchements qui se faufilent discrètement sur un pan de mur, tel un indice furtif. Car L’Amarelle se situe au cœur du service pédiatrie de l’hôpital de Jolimont, à La Louvière. Et les élèves que cette petite classe accueille chaque jour sont des enfants et des jeunes hospitalisés dans ce même bâtiment.
Enseignante à L’Amarelle, Béatrice Grégoire en est aussi l’initiatrice. Elle raconte: «L’école existe depuis 1998. Il y a cette classe, ici à Jolimont. L’Amarelle fait référence à une plante médicinale de montagne. C’est aussi un clin d’œil au jeu d’enfants, la marelle. Il y a également une autre classe située à 500 mètres d’ici, au CHU Tivoli. On l’a appelée La Coraline, aussi en référence à une plante.» L’Amarelle et La Coraline sont deux classes intégrées dans des hôpitaux mais rattachées administrativement à une école d’enseignement spécialisé (Le Piolet à La Louvière). Si les locaux sont mis à disposition par les institutions hospitalières, ces classes et leurs enseignantes dépendent de l’enseignement spécialisé dit «de type 5» et donc de la Fédération Wallonie-Bruxelles.