Les associations sont engagées, pour nombre d’entre elles, dans la lutte contre les inégalités, dans la défense des plus précaires. Elles sont aussi actrices du dynamisme démocratique et défenderesses de la solidarité. Mais les cordonnières sont parfois mal chaussées: dans l’associatif aussi, les rapports de domination ont droit de cité, à commencer par les rapports de genre. Alors, qu’est-ce qu’être une femme – travailleuse, bénévole, militante, volontaire, usagère – dans l’associatif aujourd’hui? C’est tout l’objet de ce numéro d’Alter Échos. Les lieux de pouvoir et de décision, comme les postes de direction ou les conseils d’administration, s’y conjuguent-ils toujours au masculin? Rencontre avec Sylvie Pinchart, directrice de Lire et Écrire, Sarah de Liamchine, codirectrice de Présence et Action culturelles et présidente Solidaris Wallonie chez Solidaris, et Ariane Dierickx, directrice de L’Îlot. Comment la professionnalisation ou l’institutionnalisation du secteur associatif ont-elles permis aux femmes de se faire une place et de quelle manière? Retour en histoire et en débats.
Le travail associatif revêt une part d’engagement, de militantisme et souvent de passion. Le revers? Des conditions de travail parfois effarantes .
Les femmes sont-elles reconnues pour ce qu’elles font – pour leur travail – ou pour ce qu’elles sont supposées être, à savoir des personnes dévouées et toujours dans le «care», des attributs que les stéréotypes de genre prêtent plus volontiers aux femmes? On s’intéresse tout particulièrement dans ce numéro au secteur de l’économie sociale. Quelles sont les pratiques mises en place par les femmes au bénéfice des usagères et comment l’associatif s’inspire-t-il des pratiques féministes? Et si la solution, c’était la non-mixité?
Un dossier illustré par Mathilde Wauters
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles